
Les fonds infrastructures s’ouvrent aux particuliers et s’accompagnent de revenus contractuels, impact durable et potentiel de performance à long terme. ( crédit photo : Getty Images )
Sommaire:
- Qu’est-ce qu’un fonds infrastructure?
- Différentes modalités pour investir dans les fonds infrastructure
- Diversifier son patrimoine: un des atouts des fonds infrastructure
- 5 grands domaines d'investissement dans les infrastructures
Qu’est-ce qu’un fonds infrastructure?
Les fonds d’infrastructure sont investis dans des actifs physiques et durables, comme des réseaux de transport, des parcs éoliens ou solaires, des centres de données, des installations de traitement de l’eau et des déchets… Ces actifs génèrent des revenus réguliers via des péages, des loyers ou la perception de subventions publiques.
En période de faible croissance ou de récession, les infrastructures enregistrent historiquement une rentabilité supérieure à celles des actifs traditionnels comme l’immobilier, les obligations et les actions. Cependant, même lors des cycles de récession et de poussée d’inflation, investir dans les infrastructures s’avère une stratégie payante.
D’autant que le Global Infrastructure Hub estime à 15.000 milliards de dollars la différence entre les investissements projetés et les investissements nécessaires dans les infrastructures d’ici à 2040. La demande de financement est donc considérable, à l‘échelle mondiale. Elle est particulièrement importante en matière de digital et de transition énergétique .
Différentes modalités pour investir dans les fonds infrastructure
Investir dans les infrastructures est désormais possible pour les particuliers. Vous y avez accès via une sélection de fonds spécialisés, notamment des contrats d’assurance-vie, des PER ou des fonds de capital-investissement (private-equity). La loi «industrie verte», entrée en vigueur en 2024, impose l’intégration de ce type d’actifs non cotés dans les PER à gestion sous mandat. Leur poids dépend de votre profil d‘épargnant: entre 2 et 6% pour un profil prudent, de 3 à 8% pour un profil équilibré, et de 5 à 12% pour un profil dynamique, avec une réduction progressive à l’approche de la retraite.
Pour les épargnants, ces fonds offrent des perspectives de rendement net de frais de l’ordre de 5 à 8%. La performance dépend du type d’infrastructure financée, du montage financier et de la durée de l’investissement. En effet, les fonds infrastructure présentent une faible liquidité et nécessitent un engagement de long terme, avec parfois un blocage initial du capital. Ils sont également soumis à des risques spécifiques liés à la réglementation, au change et à la complexité des frais.
Plusieurs fonds infrastructures sont disponibles en unités de compte dans les contrats d’assurance-vie. Ils offrent une diversification sectorielle et géographique, des revenus contractuels indexés sur l’inflation et une liquidité propre au contrat d’assurance-vie, c’est-à-dire permettant de racheter ou d’arbitrer à tout moment.
Pour leur part, les fonds de private equity sont accessibles pour des investissements à partir de 100.000 euros. Ces véhicules offrent un potentiel de rendement élevé (souvent ciblé à 10% ou plus) mais présentent une liquidité limitée, avec des périodes de blocage pouvant aller jusqu’à 10 ans. Certaines SCPI investissant dans l’immobilier social (cliniques, résidences seniors, écoles) sont également concernées. Enfin, les fonds euros garantis sécurisent le capital tout en étant investis dans des actifs d’infrastructures avec une rentabilité modérée.
Diversifier son patrimoine: un des atouts des fonds infrastructure
Les fonds infrastructure sont à considérer pour diversifier votre patrimoine. Ils garantissent des revenus stables, récurrents et indexés, pouvant vous prémunir contre l’inflation. Ils constituent une contribution réelle à la transition écologique et au développement durable, tout en garantissant des enveloppes fiscales avantageuses quand ils sont détenus au travers d’un contrat d’assurance-vie ou via un PER.
Comme tout investissement, ils sont cependant soumis au risque de perte en capital, et aux aléas réglementaires, politiques et environnementaux spécifiques à ce type de projet. Ils entraînent également des frais de gestion de performance et de sortie souvent élevés. Avant d’investir, il est donc vivement recommandé de consulter un conseiller en gestion de patrimoine pour adapter votre stratégie d’investissement en infrastructures à votre profil, vos objectifs et votre horizon de placement. La diversification sectorielle et géographique, ainsi que la sélection de fonds avec une bonne gouvernance et une politique ESG rigoureuse, sont essentielles à l’optimisation de votre investissement.
5 grands domaines d'investissement dans les infrastructures
Utilités | Réseaux de chauffage, gaz, électricité, traitement des eaux et déchets |
Transports | Autoroutes, aéroports, ports, lignes ferroviaires |
Énergies renouvelables | Éolien, biomasse, solaire, installations hydrauliques |
Télécoms | Réseaux internet haut débit, tours télécom, data centers |
Infrastructures sociales | Universités, écoles, hôpitaux, stades |
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